#151 Chevigny Saint-Sauveur: Du bon sens local aux grandes transitions

December 03, 2025 00:56:21
#151 Chevigny Saint-Sauveur: Du bon sens local aux grandes transitions
Smart in the City – The BABLE Podcast
#151 Chevigny Saint-Sauveur: Du bon sens local aux grandes transitions

Dec 03 2025 | 00:56:21

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Hosted By

Tamlyn Shimizu

Show Notes

Dans cet épisode, Guillaume Ruet, maire de Chevigny-Saint-Sauveur et conseiller départemental de la Côte-d’Or, partage sa vision d’une ville à taille humaine qui refuse d’être une simple cité-dortoir en périphérie de Dijon. La conversation aborde ses quatre grandes priorités : sécurité et tranquillité du quotidien, transition écologique ambitieuse (écoles rénovées, patrimoine décarboné, milliers d’arbres plantés), soutien aux familles et aux aînés avec la démarche « ville amie des aînés », et lutte contre le décrochage civique l’incivisme par une « démocratie implicative » où chacun contribue. Il revient aussi sur l’aide aux commerces locaux en temps de crise, le rôle du sport comme politique de santé et de cohésion, et sa définition très humaine de la Smart City : anticiper les besoins de demain, impliquer les habitants et refuser le « ce n’est pas possible ».

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Episode Transcript

[00:00:06] Speaker A: Bienvenue à Smart in the City, le podcast de Babel où nous réunissons les meilleurs acteurs dans l'arène de la ville intelligente, développant des dialogues et des interactions autour des acteurs et des thèmes les plus prévalents pour les citoyens d'aujourd'hui et les générations d'aujourd'hui. Je suis votre hôte, Tamlin Shimizu, et j'espère que vous aurez apprécié cet épisode et que vous aurez obtenu des connaissances et des connexions pour accélérer le changement pour une vie urbaine meilleure. Smart in the City est apporté à vous par Babbel Smart Cities. Nous permettons des processus, de la recherche et du développement stratégique à la co-création et l'implémentation. Pour en savoir plus, visitez la plateforme Babbel à babbel-smartcities.eu. This is a special podcast and will be done in French by my amazing colleague Jeanne Tallot, who works in communications and in growth for France for Babel Smart Cities. We want to reach people across different regions, so don't be surprised when you see the different languages popping up. Without further ado, I hand the mic to Jeanne. [00:01:05] Speaker B: Bonjour et bienvenue dans Smart in the City, le podcast de Babel Smart Cities, où l'on parle d'innovation urbaine au sens large. Comment les villes transforment le quotidien, comment elles impliquent leurs habitants et comment elles passent de l'idée à l'impact. Aujourd'hui, nous nous tournons vers la ville de Chevigny-Saint-Sauveur, dans la région de Dijon, pour un échange autour de ces thèmes. Et je suis très heureuse d'accueillir pour cet épisode le maire de Chevigny-Saint-Sauveur, Guillaume Ruet, qui est également conseiller départemental de la Côte d'Or. Bonjour et bienvenue, monsieur le maire. [00:01:35] Speaker C: Bonjour à vous. [00:01:37] Speaker B: Alors, c'est la tradition dans notre podcast de commencer par une sorte de mise en jambe, une question un petit peu plus légère pour s'échauffer avant de rentrer dans le vif du sujet et pour également donner un aperçu de la ville de Cheveny-Saint-Sauveur à nos auditeurs, pour ceux qui ne connaîtraient pas. Et la question que nous avons choisie pour vous aujourd'hui est, si Cheveny-Saint-Sauveur était un animal, quel animal serait-il et pourquoi. [00:02:00] Speaker C: ? C'est une excellente question, c'est très original. Je dirais l'écureuil, parce que l'écureuil, c'est un animal sympathique, futé, très agile. Il y en a pas mal sur Cheveny. Ça incarne l'animal en ville. Mais c'est aussi le symbole de la prévoyance. L'écureuil est tourné sur l'avenir. Il ne pense pas à son plaisir immédiat, mais il pense à sa... à sa survie, il pense à l'hiver. Et ce n'est pas étonnant que c'est aussi le symbole d'une banque. Et donc, Cheveny est une ville qui est tournée vers l'avenir, qui pense aux générations futures. Et je pense que l'écureuil symbolise bien. [00:02:40] Speaker B: Cheveny. Je crois que c'est la première fois qu'on a cette réponse dans le podcast et je la trouve vraiment parfaite. C'est l'animal parfait, je pense. Donc, merci beaucoup pour cette. [00:02:51] Speaker C: Réponse. C'est sympathique. En plus, on a tous grandi en lisant Tik et. [00:02:55] Speaker B: Tak. C'est ça. Parfait. Maintenant qu'on a un petit aperçu de Choviny, on voudrait également en savoir un petit peu plus sur son mère. Quels ont été votre parcours et vos motivations ? Qu'est-ce qui vous a mené jusqu'à votre rôle aujourd'hui ? Alors. [00:03:15] Speaker C: Je suis plutôt un jeune maire, j'ai 42 ans. J'ai commencé très tôt, j'ai été élu à Cheveny à 23 ans. J'ai commencé conseiller municipal, je suis ensuite devenu adjoint, premier adjoint, et puis en 2019, je suis devenu le maire. Et très tôt, j'ai adoré l'action publique. Je regardais l'actualité, les débats politiques. Et au départ, je voulais être journaliste. Et à un moment donné, j'ai compris que le journaliste regardait les autres et n'était pas acteur. Et en fait moi je voulais agir et pas relater ce qui se passe. Et donc la politique c'est agir. Et le plus bel endroit c'est à l'échelle locale parce qu'on vient tous de quelque part, on a tous un village, une commune. Moi j'habitais à Dijon et je me suis impliqué sur Chevigny par le fruit du hasard et des rencontres. J'adore cette petite ville de 11 000 habitants. Depuis 2019, je m'éclate dans mon mandat où je peux m'occuper d'affaires très générales comme l'urbanisme, le commerce, la transition écologique, la sécurité, l'enfance, le sport, la culture. Et puis en France, les politiques sont très décriées, mais pas leur maire. Et c'est vraiment un plaisir d'être maire avec des habitants formidables qui ont beaucoup de projets. J'ai plutôt la chance d'avoir des habitants qui soutiennent leur maire et qui l'apprécient. peut-être parce que l'action qu'on mène avec mon équipe est appréciée, mais on a cette reconnaissance-là que d'autres élus, je vois les élus nationaux non pas, qui sont plutôt d'ailleurs... les crier, voire détester aujourd'hui. Et ça, c'est aussi un vrai plaisir. Donc j'ai travaillé très jeune dans le monde politique au service d'élus. Et à partir du moment où je me suis mis, je suis devenu maire, j'ai été élu et réélu, je me suis mis à mon compte, c'est-à-dire que maintenant je travaille pour moi, je décide, avec une équipe bien sûr, mais je peux agir et quand on décide et qu'on voit ce qu'on décide mis en application, c'est pour moi une grande source de réjouissance. [00:05:18] Speaker B: Et de satisfaction. C'est très inspirant comme parcours, en tout cas, de commencer comme ça, aussi jeune, et de vouloir s'impliquer, se mettre au service de la collectivité. Vous avez évoqué plusieurs des thèmes sur lesquels vous voulez... Vous avez évoqué plusieurs disciplines, plusieurs priorités pour la ville de Cheveny. Est-ce que vous avez eu une ou plusieurs priorités qui ont. [00:05:50] Speaker C: En particulier guidé votre mandat ? Alors en fait moi j'explique souvent que le mandat de maire c'est un peu comme le numéro de cabaret vous savez, l'artiste qui a des assiettes au bout des pics et il fait tourner toutes les assiettes et puis ensuite il va se précipiter vers l'assiette qui va tomber et il la relance et de l'autre côté il y en a une autre, il faut la relancer. En fait on ne peut jamais dire qu'on a une priorité, en fait on a une multitude de priorités. Alors moi la première des priorités c'est ce qu'on doit à nos habitants, c'est la sécurité, la tranquillité. On n'est pas une ville avec une délinquance folle et un contre-lame, mais toutes les semaines, tous les jours, on a des préoccupations en termes de sécurité et on a une police municipale que j'ai renforcée, on a mis de la vidéoprotection. Et le maire, dans une ville de 11 000 habitants, il est presque au courant de tout, en tout cas de beaucoup de choses. C'est celui qui a le plus de contacts et qui peut orienter, qui peut donner de l'information au service de police municipale et de gendarmerie. Et moi j'ai fait de la tranquillité, de la sécurité une priorité parce que je considère que sans tranquillité il ne peut pas y avoir de qualité de vie. Et donc sans être sous les feux des projecteurs parce qu'il y a des fêtes d'hiver tous les jours à Genny, ce n'est pas ça. Mais on aspire à vivre tranquillement, d'emmener son enfant à l'école, de ne pas être inquiété parce qu'il va se faire renverser, de pouvoir vivre paisiblement chez lui sans avoir de problèmes de voisinage, etc. Et dans la société telle qu'on la vit aujourd'hui, il y a toujours des soucis. Ça peut faire sourire d'autres grandes villes dans des grandes métropoles ou en région parisienne où on voit des assassinats très régulièrement. Ce n'est pas le cas, mais on peut avoir des faits divers à Chevenis, c'est déjà arrivé il y a quelques années. Je touche du bois, il ne faut pas fanfaronner, mais en tout cas la sécurité doit être une priorité quotidienne. et encore ce matin j'ai fait une réunion, on a fait le point avec les services et parfois c'est juste aussi faire parler les gens parce que c'est des problèmes de voisinage et c'est le civilisme et c'est un grand enjeu de l'avenir. Ma deuxième priorité c'est la qualité du cadre de vie. dans un contexte où on est confronté au dérèglement climatique et où la transition écologique doit être une priorité. Et donc on a agi, on pourra y revenir plus tard si vous le souhaitez, sur la transition écologique de multiples manières. On a planté des milliers d'arbres, moderniser nos équipements, notamment nos écoles, on a économisé de l'eau, on a fait plein d'investissements pour justement diminuer l'impact environnemental de la mairie et de ses habitants. Et ça, c'est vraiment quelque chose qui m'a passionné pendant ce mandat. Le troisième axe, c'est comment faire de la ville une ville familiale, accueillante pour les familles et toutes les familles. Et donc les familles, ça va être du petit enfant qui vient de naître, donc avec des crèches. La ville doit être aussi responsable des écoles, alors non pas de l'éducation nationale et des enseignements, des locaux et de tout ce qui est périphérique à l'enseignement. Et on a fait le choix d'aller bien au-delà de nos obligations en matière sportive, culturelle, même de civisme, pour le handicap, pour la lutte contre l'incivisme, on a fait beaucoup de choses là-dessus. Et donc pour donner tous les bagages à nos enfants pour qu'ils puissent grandir dans de meilleures conditions, dans un monde qui est énormément compliquée et puis où l'individualisme gagne du terrain. Donc comment on arrive nous à apporter des bagages et créer du lien dans tout ça ? Et puis la famille, ça va jusqu'aux aînés. Comment on peut affronter le défi des années qui viennent, c'est-à-dire le défi du vieillissement ? Comment peut-on être une vie amie des aînés ? Et le dernier sujet, c'est l'animation. Cheveny est une ville périphérique à Dijon. Et moi, mon souhait, c'est de lutter contre l'idée qu'on soit une ville dortoire, c'est-à-dire où les gens ne se connaissent pas, où il n'y a pas de service, où on vient, on est barricadé derrière une clôture de 2 mètres et on ne parle pas à ses voisins, il n'y a pas de vie. Donc, on met beaucoup d'animation dans la ville, on fait la promotion des commerces, on essaie de développer l'attractivité, on essaie aussi d'attirer des professionnels de santé. pour qu'on soit une ville à vivre, tout simplement, avec du lien social, avec une qualité de vie, et qu'on ne soit pas juste chacun chez soi. Et ça, c'est le quatrième axe, ne pas être une ville dortoire, et. [00:10:14] Speaker B: C'Est un défi de tous les jours. Je vois. J'aimerais revenir sur l'axe que vous évoquiez, il me semble le deuxième axe sur le changement climatique et le lien justement avec ce que vous évoquiez par rapport aux écoles. Il me semble que Chevigny a mené à bien un projet important de rénovation. [00:10:33] Speaker C: Thermique d'une école récemment, n'est-ce pas ? Alors je dirais même deux écoles. Alors on a commencé en 2020 par la rénovation d'une école qui s'appelle l'école Ezalouer. On a investi presque 3 millions d'euros pour isoler complètement l'école, mettre une ventilation double flux, changer toutes les huisseries, j'en passais des meilleures pour viser une baisse de notre consommation d'énergie de 60%. Cette baisse, c'est les normes qu'on attend des bâtiments en 2050. Donc aujourd'hui, on est aux normes de 2050. Et en parallèle, on a lancé l'an dernier la rénovation encore plus exigeante d'une autre école, l'école Buisson-Rond, pour faire d'une école qui était une complète passoire thermique, une école à énergie positive, c'est-à-dire une école qui consomme peu, mais qui produit plus d'énergie en fait. Donc on a complètement isolé, c'est une école très bien isolée, avec également l'isolation double flux, avec une conception qui fait qu'on consomme très peu, mais avec une chaudière électrique, une pompe à chaleur, avec une production de l'énergie photovoltaïque. Donc sur l'ensemble de l'année, on produit plus d'énergie qu'on en consomme. C'est sûr qu'une école produit beaucoup d'énergie en juillet et en août, mais l'énergie est en autoconsommation collective, elle est renvoyée vers d'autres sites communaux. C'est une école qui est l'une des plus vertueuses de manière environnementale sur le secteur, même en France. On a été lauréat du Fonds Vert avec l'une des plus belles subventions sur la Bourgogne-Franche-Comté parce qu'on avait un projet exemplaire, on a eu des fonds européens. Et puis on a aussi une gestion exemplaire de l'eau, c'est-à-dire qu'avec l'écoulement de l'eau à la parcelle, on a désimperméabilisé les cours d'école. Et ça c'est aussi important parce que l'écologie c'est important. C'était une école assez grande avec beaucoup d'espace vert donc on n'a pas eu besoin de planter beaucoup d'arbres, encore qu'on va en replanter à l'automne. symboliquement, et c'est très important de rénover le bâti. Alors, sur le prochain mandat, il y aura la troisième école qui sera rénovée. Ce sont des chantiers qui coûtent très cher, on a besoin de subventions, on a besoin de partenaires financiers. Et puis, sur les enfants, l'écologie, c'est aussi la sensibilisation. On fait plein d'actions avec les enseignants pour sensibiliser à la nature, à la protection de l'environnement, au tri sélectif. Et puis, on a un programme très important de plantation d'armes. En 2019, j'avais lancé le défi 1000 arbres. Aujourd'hui, au mois de janvier, on va planter le 3000e arbre. et pour une bonne partie des arbres qu'on a plantés, on les a plantés avec les enfants, parce que je pars du principe qu'on fait tout ça pour eux, et si on plante les arbres avec des enfants, c'est eux qui les protégeront, ils en prendront soin, et c'est aussi une sensibilisation au respect de la nature, et j'y suis très très attaché. Donc voilà, c'est quelque chose de global, je pourrais vous parler de la transition écologique de multiples manières puisqu'on a fait plein plein d'actions. Il faut juste retenir un chiffre sur l'ensemble de notre patrimoine, en 8 ans, on a baissé notre consommation d'énergie de 52%. Et là, on est haute norme, on a dépassé nos objectifs légaux de 2040. C'est moins 40% en 2030, moins 50% en 2040 et moins 60% en 2050. Et moi, mon objectif, c'est qu'en 2030, on dépasse les 60% de baisse pour qu'on ait 20 ans d'avance sur notre transition énergétique. Alors, il y a encore beaucoup de travail à faire. mais aussi emploi et avec l'école Busseron, j'espère. [00:14:13] Speaker B: Qu'On va tangenter et approcher les moins 60%. Un objectif ambitieux mais en même temps vous avez déjà des résultats très impressionnants donc félicitations et j'apprécie tout particulièrement l'attention portée à l'éducation à ces sujets et le fait d'inclure les citoyens dès le plus jeune âge dans ces initiatives, je trouve ça très important également. Et donc, finalement, la ville de Cheveny met ses citoyens au cœur de toutes les initiatives, puisque vous l'évoquiez également, non seulement vous impliquez beaucoup les jeunes enfants, mais vous avez mis en place également des initiatives pour accompagner le vieillissement de la population, c'est bien ça ? [00:14:55] Speaker C: Il me semble que la démarche s'appelle Ville Amie des Aînés, c'est ça ? Exactement. Moi j'ai tendance à dire qu'il y a plusieurs transitions et révolutions que l'on va devoir affronter. Alors la première que l'on cite toujours c'est la révolution numérique qui est en train d'arriver, de transformer, en plus avec l'intelligence artificielle on n'en est qu'aux prémices finalement. mais on va devoir s'adapter et accompagner nos populations. La deuxième transition, c'est la transition écologique, environnementale, la lutte contre le réchauffement climatique et en tout cas l'adaptation au changement climatique et au dérèglement climatique. Mais une troisième transition, une troisième révolution à laquelle on ne parle quasiment jamais, c'est la révolution démographique, gérontologique. C'est-à-dire que la génération du baby-boom, celle qui est née après la guerre, qui est née dans les années 50, où on a eu un pic de naissance extraordinaire dans les années 50, en 2025, elle a 75 ans. Elle commence à avoir 75 entre 75 et 80 ans. Et il y a un pic énorme qui est en plus accompagné d'une très forte baisse de la natalité. C'est-à-dire que nos sociétés vieillissent et vieillissent beaucoup plus rapidement que prévu. Et on va avoir cet afflux de personnes âgées. Alors aujourd'hui c'est des jeunes retraités qui sont plutôt dynamiques, qui n'ont pas besoin d'accompagnement, si ce n'est beaucoup d'occupation, de loisirs. C'est des gens qui ont un vrai rôle dans la ville parce qu'ils sont là dans nos communes toute la journée. Ils font aussi vivre la ville, ils font vivre le tissu associatif et c'est très important. Mais à partir de 75-80 ans, on a des problèmes de dépendance. En tout cas, on n'est plus aussi en forme qu'on l'était plutôt. Malheureusement, c'est comme ça, mais avec l'allongement de la durée de vie. L'allongement de la durée de vie, c'est un formidable défi, c'est une bonne nouvelle, mais en même temps, c'est un formidable défi. Il faut adapter nos sociétés à ce vieillissement. Il faut adapter notre habitat, il faut adapter le cadre de vie, il faut adapter aussi les services pour accompagner les gens à rester chez eux le plus longtemps possible. Il y a des établissements, il y a des CEPA, des établissements d'hébergement de personnes âgées dépendantes. Mais même à 75-80 ans, il y a des gens qui sont peu dépendants, qui peuvent vivre chez elles, des personnes qui peuvent vivre chez elles très facilement, avec un peu d'accompagnement. D'ailleurs, c'est le souhait des gens. Ils ne veulent pas aller dans des établissements, ils veulent rester chez eux, dans leurs meubles, avec leurs habitudes. Et c'est très bien, je les comprends, je serais sans doute comme ça. Par contre, il faut les accompagner à pouvoir vivre le plus longtemps possible. Et puis aussi, par exemple, je suis très attaché au sport, à adopter nos modes de vie pour le bien vieillir. Donc faire de l'activité physique, permettre... Et donc on s'est lancé dans la démarche Ville amie des aînés, qui est une démarche nationale qui nous pousse à nous interroger sur qu'est-ce qu'on veut proposer comme service pour dessiner la ville de demain, une ville adapter aux problématiques des aînés. Et quand on s'adapte à la problématique des aînés, parfois on s'adapte aux problématiques des plus faibles, par exemple aux personnes en situation de handicap, ou même parfois aux enfants, parce que c'est des personnes pour s'orienter, etc. C'est comment on a une vision de la ville inclusive, Et la question de l'âge, c'est une politique transversale, ce n'est pas que le service social, personnes âgées qui doivent s'en occuper, c'est tous les services, c'est la médiathèque qui va proposer des collections particulières ou même un service de livraison des livres à domicile, ça va être l'aménagement, parce que oui, parfois il faut que la ville soit accessible, alors pour les personnes à mobilité réduite, y compris les personnes âgées, Mais aussi la question des bancs. On dit qu'il faut faire beaucoup d'activité physique, la principale activité physique c'est la marche. Marcher 30 minutes par jour, c'est ce qui permet de bien vivre. Si on ne met pas des bancs un peu partout, les personnes âgées, elles ne vont pas oser sortir, donc elles ne vont pas pouvoir faire cette petite gymnastique quotidienne, sans s'en rendre compte, qui va leur permettre de mieux vieillir. Et ça, dans les villes modernes, on a enlevé les bancs, parce que les bancs, c'était des attroupements, et c'était pour des questions de respect du voisinage, d'ordre public, qu'on petit à petit, dans toutes les villes de France, on les a ôtés. Donc il faut rétablir ses bancs de manière à ne pas embêter le voisinage. C'est des équilibres complexes, mais c'est des choses comme ça. Et puis plein de services. Je travaille aussi sur une résidence senior que je me bats pour qu'elle sorte. Ce n'est pas facile avec la crise du logement, mais je souhaite proposer un habitat adapté aux personnes âgées. Parce que dans des vieilles résidences où il n'y a pas d'ascenseur, dès qu'on est au deuxième étage, ça devient à un certain âge un enfer pour monter les courses, quand on a des difficultés de santé, etc. On n'est plus autonome. Il y a des choses à faire. C'est un enjeu, c'est dommage, c'est que ça fait 30 ans qu'on le sait qu'il va y avoir un choc démographique à la fin des années 2020. Au début des années 2030, on va avoir ce choc démographique. On avait 30 ans pour se préparer. on s'y est assez mal préparé, dans toute la France, et là, dans quelques années, on y sera. Donc c'est un enjeu très très fort, c'est pour ça que moi je me suis engagé très fortement dans la démarche de la vie des aînés, en conconstruction avec les aînés, en leur demandant leurs attentes, etc. [00:20:21] Speaker B: Et donc on travaille sur la déabilisation dans l'année prochaine. Toujours cette même approche d'engagement citoyen qui est très importante. Et oui, c'est vrai que c'est en effet, comme vous le dites, une crise dont tout le monde est au courant. C'est une évidence et pourtant, on en entend très peu parler dans le débat public. C'est vrai que c'est étonnant. Merci. Merci. [00:20:42] Speaker C: Beaucoup de l'avoir apporté, en tout cas, dans cet entretien. Vous parlez d'engagement citoyen, que ce soit avec les enfants, avec les seigneurs, mais avec nos associations, peu importe. Moi je crois beaucoup en la démocratie non pas représentative, mais la démocratie implicative, c'est-à-dire que les gens doivent s'impliquer dans leur ville pour la faire vivre. Aujourd'hui, en plus avec la crise des finances publiques, on n'aura pas toujours les moyens de payer du personnel pour faire des choses à la place des citoyens. Et donc les gens doivent s'impliquer dans la vie. Les gens, globalement, ils aiment leur territoire, ils aiment leur village, ils aiment leur ville. Et si chacun faisait un tout petit peu, on arrivera à une ville plus belle, plus sympathique et conviviale, avec moins d'individualisme, parce que les gens se parleraient, se connaîtraient un peu mieux. C'est ce que j'essaie de faire à ma modeste échelle. Est-ce que tout est parfait ? Non. Mais en tout cas, on essaie de donner les outils pour que les gens s'impliquent en n'étant pas une ville anonyme où les gens ne se connaissent pas et où tout est une prestation obligatoire, c'est un guichet, c'est un dû, et où au contraire, chacun peut être acteur de sa ville. et les élus ne doivent pas faire à la place d'eux, on doit leur permettre de faire avec. [00:21:58] Speaker B: Nous, et ça c'est quelque chose qui me semble très important. J'en suis parfaitement convaincue, je pense que beaucoup de municipalités auraient à s'inspirer des initiatives que vous avez mis en place à Cheveny. Si on reste sur cette question de l'amélioration des conditions de vie pour vos citoyens, Il y a une autre crise dont on parle peut-être un petit peu plus en ce moment, qui est liée à l'inflation forcément, qui est celle du pouvoir d'achat des ménages. Vous avez également mis en place un carnet de réduction des commerces pour l'ensemble des foyers chevinois et des communes des environs. Quel était exactement l'objectif de cette initiative ? C'était j'imagine. [00:22:39] Speaker C: D'Améliorer le pouvoir d'achat des citoyens, mais quels ont été les résultats ? L'objectif initial était d'abord d'aider les commerçants parce que j'étais un maire Covid, c'est-à-dire que j'ai traversé les différentes crises du Covid et les différents confinements. Ce mandat, c'est l'enchaînement de crises. Mais à chaque crise, j'en ai tiré la conclusion, c'est que ça nous permet de revoir les problèmes différemment et d'innover. et d'accélérer des réformes, des initiatives, en tout cas nous encourager à prendre des initiatives, et c'est comme ça qu'on traversait le plus facilement les crises. Et le deuxième confinement, celui qu'on a eu en fin 2020, c'était la problématique des commerces, les commerces prioritaires, pas prioritaires. Autant le premier confinement, tout le monde comprenait et tout le monde était dans le même bateau. Le deuxième confinement, on a vu apparaître des commerces qui étaient en difficulté parce que déjà le premier confinement les avait sérieusement ébranlés, mais là on était aussi dans une situation où en plus il y avait des inéquités avec des commerces prioritaires, pas prioritaires, et la ville a commencé à se préoccuper des commerces, ce qui était à Cheveny pas forcément une priorité, on parlait de beaucoup de choses mais pas forcément des commerces, et un an avant dans mon programme on n'avait pas un mot sur les commerçants. c'était pas le sujet principal. Et donc on a essayé d'aider les commerçants à traverser cette crise avec des services, une mise en lumière aussi des commerces locaux et on a vu qu'il y avait une attente aussi des habitants de consommer local. Et de cette période et des initiatives qu'on a pu lancer, on avait notamment lancé un site qui s'appelait « J'achète à Chevigny », on avait fait toute une promotion des commerçants, des artisans, profession libérale de la commune, des talents locaux, parfois inconnus de nos propres habitants, c'était terrible. Un jour j'ai eu l'idée de créer un chéquier réducte, comme dans certaines galeries commerciales ça peut exister, En gros, c'est un principe simple, c'est que c'est un chéquier, on retire un chèque, on le donne aux commerçants, et le commerçant nous propose une ristourne, une réduction. Et donc, la réduction est élaborée par le commerçant. C'était, par exemple, on allait dans un restaurant, on avait, je ne sais pas, il y a 15% sur la note. On allait chez un coiffeur, il y avait, je ne sais pas, pareil, une réduction. Enfin, il y avait des promotions, on va dire. et on l'a fait à un tarif avantageux pour les commerçants, on l'a diffusé dans toutes les boiteaux de la ville, et à chaque fois on mettait en avant, à un coût très très symbolique, une trentaine de commerçants et d'artisans de la ville. Et pour moi ce qui me semble important dans une commune, je parlais tout à l'heure de ne pas être une ville dortoir. Une ville dortoir c'est aussi une ville où il y a des commerces. La meilleure manière de soutenir ces commerces de proximité, parce que tout le monde soutient les commerçants, mais la meilleure manière, ce n'est pas de le dire, c'est d'aller faire ces courses et de les faire vivre. Donc, mon discours, c'est de dire, allez chez vos commerçants de proximité, il y a des talents, il y a vraiment des gens, des artisans, des commerçants qui vendent des produits exceptionnels, mais ne faites pas vos courses forcément sur Amazon, allez chez votre commerçant d'à côté, il est sympa, en plus, il peut vous conseiller. Et puis ça fait vivre nos communes. Et c'était ça ce discours-là. C'est un dispositif qui a été bien reçu parce que les commerçants ont adhéré. Évidemment, on leur proposait un geste commercial, donc c'était bon pour leur pouvoir d'achat. Dans la période actuelle, c'était bien reçu, évidemment. Mais c'était même les trois, c'était soutien aux commerçants, soutien au pouvoir d'achat, et puis c'était une dimension durable, c'est-à-dire l'achat local. Et tout ça mélangé, on a une initiative qui a été copiée, parce que j'ai une demi-douzaine de communes du département, mais deux départements dans toute la France, qui nous ont appelés pour copier ce modèle qui fonctionne, qui ne coûte pas très cher, qui est simple et qui rend service. Et derrière, il y a comme une philosophie d'une ville à taille humaine où chacun fait ses courses à proximité. Et si on nous enlève tous nos commerces et qu'il n'y a. [00:26:57] Speaker B: Que des grands centres commerciaux et le commerce en ligne, on perd les relations humaines. C'est vrai. Peut-être qu'après. [00:27:04] Speaker C: Cet épisode, vous verrez encore plus de copies de cette initiative se développer en France. Je suis à disposition de tous ceux qui peuvent s'inspirer de ces petits trucs qui marchent, en fait, parce qu'en fait, ça n'a coûté quasiment rien à la ville. Ça nous a coûté du temps, de l'énergie, répondre aussi aux aux réticences de mes collègues élus parfois, des services qui me disaient on n'a pas le droit de faire ça, est-ce vraiment à nous de faire ça ? En fait un maire il doit s'occuper de ses habitants et si ça peut apporter un service à des commerçants mais aussi aux habitants, et bien il faut y aller, ça n'a rien coûté, si vous avez un peu de temps et si ça fait plaisir et rendu service, tant mieux. Je suis à disposition de tous ceux qui veulent. [00:27:49] Speaker B: S'Inspirer de tout ça, parce que ça peut être fait dans n'importe quelle commune de France. Parfait. Nos auditeurs en prennent bonne note, j'en suis sûre. J'aimerais revenir aussi sur ce que vous disiez sur le fait que vous avez enchaîné les crises pendant votre mandat, mais qu'à chaque fois, vous avez considéré ça comme une opportunité de relever un défi. Aujourd'hui, pour vous, quel est. [00:28:10] Speaker C: Le principal défi que la ville de Cheveny est en train de relever ou a encore à relever ? Je vous ai parlé des révolutions et des défis du numérique, des défis du grantage, du défi du réchauffement climatique, ça c'est connu. Il y a un autre défi que les communes sont confrontées, c'est le décrochage civique. Tout ce que je fais finalement c'est aussi pour remettre le citoyen au cœur du dispositif. On voit la montée de l'individualisme, de la déresponsabilisation, du chacun pour soi, du chacun chez soi. Ou j'ai un papier mais c'est mes impôts finalement, c'est payé, il y a des agents qui vont ramasser. Le décrochage civique c'est un vrai enjeu. Et il faut se battre pour ça, parce que si on laisse faire, si on baisse les bras, on aura, ça sera la jungle. C'est déjà un peu le cas parfois, quand on voit l'évolution de la société, l'agressivité dans nos sociétés. On dit souvent que le Covid a fait du mal. En fait, le mal était déjà là avant, ça n'a fait qu'accélérer les choses. Moi, je pense que dans des communes à taille humaine comme les nôtres, c'est ce qui fait le charme de Chevenis, c'est qu'on est 11 000 habitants, une ville à taille humaine, on est proche ville comme Dijon, on a 160 000 habitants, donc on a tous les services à proximité, mais on reste à taille humaine, on n'est pas une ville anonyme, c'est de se battre pour garder ce lien social, garder cet esprit civique, où quand on fait un nettoyage citoyen chaque printemps, on est 400 et la ville est propre, Pendant le premier confinement, un jour, on se dit qu'il nous faut des masques. Je suis allé voir la couturière de la ville. Je lui ai dit qu'il faudrait nous montrer comment faire des masques parce qu'il nous en faudrait une dizaine. Non, il nous en faudrait 11 000, un par habitant. Ça semblait fou. Quand tout le monde s'y met, les 11 000 masques, on les a fabriqués à base de récup, on les a fabriqués en 3 semaines, et on les a tous distribués en porte-à-porte, parce qu'on était plusieurs centaines à s'y mettre, certaines à coudre, d'autres à récupérer le matériel, d'autres à distribuer, et on s'y est mis. Et en fait, si tout le monde fait un tout petit peu, la vie est plus belle et il y a moins de problèmes. Donc c'est ça le principal défi. Alors c'est sûr que parfois on a le sentiment de vider l'océan à la petite cuillère, mais si le maire ne tient pas à un discours volontariste positif, qui peut parfois pousser des coups de gueule, mais si on n'y va pas et si on ne donne pas soi-même l'exemple, Moi, ce week-end, j'étais au Carrefour Market, en train d'accompagner le Secours Populaire. Pendant une heure et demie, j'ai participé à la collecte alimentaire au supermarché, en aidant les bénévoles. La semaine d'avant, j'ai participé à un nettoyage citoyen, comme les autres, avec le gilet, avec la pince, et on met les mains dans le cambouis. Le maire, c'est ça. Et en donnant l'exemple, moi j'espère que c'est contagieux, cette maladie du civisme, parce qu'il faut que tout le monde, dès le plus jeune âge, mais il n'y a pas que les jeunes qui doivent s'y mettre, c'est tout le monde, et ça c'est important. Et dans un contexte en plus qui est plus compliqué, c'est le contexte financier de la France, c'est-à-dire qu'on n'a pas beaucoup de sous et on ne peut plus gaspiller l'argent pour faire le travail que les citoyens doivent faire normalement. Donc c'est ça l'enjeu, un des enjeux de demain, à Chez Uni comme partout en France, mais parce que sinon on ne s'en sortira pas. Et on a des enjeux, j'en ai cité quelques-uns, qui nécessitent beaucoup d'argent dans un contexte où on n'a pas d'argent. Donc il faut que tout le monde mette la main à la pâte, que tout le monde participe. On a un pays formidable avec des gens qui ont plein d'idées. Il faut les aider, il faut les encourager, mais il faut leur simplifier la vie, les accompagner. Mais il faut que chacun mette la main à la pâte. le maire, franchement je ne sais rien faire. Je ne sais pas faire un acte d'état civil, le budget, voilà. Par contre, j'ai une culture générale, j'ai une vision globale, j'essaye d'être le maître d'orchestre pour que chacun joue sa partition, mais c'est un gros orchestre et où chacun doit jouer son morceau au bon rythme, selon. [00:32:28] Speaker B: Sa spécificité. Et donc chacun a un rôle dans la société, il faut juste qu'il le découvre. Le. [00:32:34] Speaker C: Principal. [00:32:34] Speaker B: Défi à relever, c'est de retrouver un petit peu la communauté au sein de la collectivité. Exactement. Un grand défi en effet à relever, mais j'ai l'impression que si vous n'êtes pas sur la bonne voie, je ne sais pas qui il l'est. J'ai un dernier sujet que j'aimerais aborder avec vous dans cette partie de notre entretien. On a parlé de plusieurs problématiques, de transition écologique, de qualité de vie, de pouvoir d'achat, d'engagement citoyen. J'aimerais parler donc un peu plus de technologie et d'innovation urbaine. Chez Babbel, notre rôle, c'est souvent de réduire le fossé entre le public et le privé et d'aider les collectivités et les entreprises à mieux se comprendre et à mieux aligner les offres avec les besoins des villes et des régions. Donc, pour les entreprises qui proposent des solutions d'innovation urbaine durables, par exemple. Qu'est-ce qu'elle devrait mieux comprendre de la réalité de la décision municipale, du point de vue de Chevigny. [00:33:32] Speaker C: ? Qu'est-ce qui rend une solution vraiment attractive pour la ville au-delà de la technologie elle-même ? Il faut justement qu'elle soit attractive au-delà de la technologie. Parce qu'en soi, je commence à avoir un peu d'expérience, puis j'ai travaillé pour des élus, on m'a souvent vendu des choses avec des innovations technologiques, qui, ensuite on fait pchit. Mais par contre, du point de vue technique, ça fonctionnait, c'était pas ça le problème. Il faut que ça réponde à un vrai besoin, et comprendre que l'élu, quand il décide, c'est pas un spécialiste. Il y a rarement des spécialistes, notamment dans la technologie, c'est pas des techniciens. Alors, dans les plus grosses communes, on est accompagné par des techniciens, mais qui sont pas forcément des spécialistes pointus d'un domaine, on a affaire plutôt à des généralistes, et où on évolue dans un contexte assez compliqué, et où, quand on nous approche, il faut simplifier la vie des élus déjà. Il faut que la solution soit simple, et qu'elle simplifie la vie des élus, et qu'elle réponde à un vrai besoin. Et puis on a une échelle de temps qui est différente, c'est-à-dire que l'élu, tout à l'heure je parlais du numéro de Cabaret où on travaillait toujours sur la dernière urgence, mais en fait on est à la tête dans le guidon, on a rarement le temps de se projeter, moi j'essaie maintenant de me dégager du temps pour travailler comment on peut dessiner Chevigny à l'horizon non plus 2030 mais 2035. Quand je suis arrivé maire en 2019, j'ai d'abord géré ma première année, mon premier budget, puis c'était année après année. Là aujourd'hui, il faut sortir la tête du guidon. C'est compliqué parce que la plupart des élus n'ont pas le temps de le faire. Donc il faut que l'entreprise, le commercial qui va vendre ça, ait bien en tête qu'on est souvent sur des problématiques de court terme. dans un contexte où on nous embête la vie avec beaucoup de bureaucratie, donc il faut nous simplifier les choses. Et enfin, on a un rapport au temps. Le rapport au temps, en fait, on n'a pas le temps souvent, donc il faut nous capter et il faut que les choses se mettent en place plutôt rapidement parce que sinon, quelque chose qui me prend beaucoup trop de temps, A l'échelle d'une commune, c'est compliqué peut-être dans des strates de collectivités un peu plus structurées, qui ont une vision un peu moins court-termiste et de proximité, comme je pense aux intercommunalités qui ont le pouvoir de se projeter un peu plus à long terme et prendre un peu plus de hauteur. on n'a pas la même notion de temps, mais la notion de temps, il faut voir, il y a des maires qui ont une échelle de temps à six mois, un an, et parfois, leur dire, on va faire quelque chose, les effets auront lieu dans trois ans, quatre ans, c'est long. Certains le font, moi j'essaye maintenant de me projeter, mais c'est vrai qu'il y a 36 000 élus en France, il y a des élus qui ne sont pas du tout, c'est des bénévoles, qui travaillent à côté, 11 000 habitants, ça devient une ville assez structurée où j'y consacre toute ma vie, mais j'ai arrêté de travailler parce que je ne pouvais pas faire les deux en même temps, mais d'autres n'ont pas ce luxe-là, et donc il faut gérer vraiment en court terme. Alors que parfois les effets et les bonnes politiques, c'est la politique du long terme. C'est ça la contradiction. Donc c'est de comprendre ce contexte un peu compliqué dans lequel on évolue, avec des gens qui ne sont pas des professionnels, les élus ne sont pas des professionnels, ils n'ont pas vocation à le devenir, même s'ils n'ont pas vocation à devenir des amateurs. Et l'entreprise, quand on a des techniciens de haut niveau, des ingénieurs, Il faut qu'ils comprennent. Parfois, on a nos habitants qui nous demandent la première préoccupation de nos habitants à côté de la sécurité, c'est la voie veille. Est-ce que mon trottoir, il n'y a pas un trou ? C'est légitime. Notre clientèle, si on peut l'appeler comme ça, c'est nos habitants. Et qui ont une logique et une vision de l'intérêt général qui n'est pas forcément celle qu'on devrait avoir. Il y a des projets d'intérêt général quand j'ai lancé la transition énergétique, ce n'était pas franchement l'intérêt du moment, ce n'était pas les sujets de court terme. Alors c'est sûr qu'après avoir traversé des crises énergétiques, heureusement qu'on a fait ça. Donc voilà, c'est ce contexte qu'il faut comprendre. On est entre le marteau et l'enclume, entre des habitants qui veulent du court terme, la loi, l'état, les normes, l'administration, qui est un fardeau de complexité. Et puis on a des gens qui sont au milieu de tout ça, qui ne sont pas forcément des professionnels, qui ne sont pas forcément super bien accompagnés, qui n'ont pas beaucoup de moyens. Parce que c'est surtout ça la réalité aujourd'hui, c'est que les collectivités ont de moins en moins de moyens et avec des défis qui sont colossaux. on en a parlé, qui nécessiteront beaucoup de moyens. Et donc l'entreprise qui va côtoyer les élus, il faut qu'elle comprenne ce contexte très particulier, parce que non, l'élu ce n'est pas juste un emmerdeur, non, l'élu ce n'est pas juste quelqu'un qui pense à sa réélection, non, l'élu ne pense pas juste à son poste. En général, c'est quand même une vocation, on donne de son temps, c'est compliqué, c'est assez ingrat, mais on fait la plupart du temps avec beaucoup de passion. Mais parfois, on a la tête dans le guidon. Et ça, il faut pouvoir tenir à un langage d'élu, prendre le temps, trouver la bonne manière de l'appréhender. Si on arrive à lui expliquer qu'on lui simplifie la vie, et qu'on lui fait gagner de l'argent, et qu'on arrive à répondre à un vrai besoin d'habitants, là on commence à faire naître quelques étincelles dans le cerveau qui peuvent augmenter l'attention de l'élu. Donc. [00:39:25] Speaker B: C'Est ça un peu comment une entreprise doit... parce que la technologie en gros c'est passionnant, mais pourquoi faire ? Donc il. [00:39:35] Speaker C: Y. [00:39:35] Speaker B: A tout un équilibre à aller trouver avant de s'approcher à une municipalité avec des services ou un produit innovant. Oui. Très bien. J'arrive à la fin de la partie principale de l'entretien que j'avais préparé pour vous, donc j'ai encore une ou deux questions, j'en ai pas complètement fini avec vous. Mais est-ce qu'il y a, avant qu'on passe à ces dernières questions. [00:39:58] Speaker C: Est-Ce qu'il y a un sujet que nous n'avons pas eu l'occasion d'aborder et que vous souhaiteriez partager avec notre audience ? Alors, il y a une particularité à Cheveny, c'est qu'on est une ville très sportive. Alors vous allez me dire, en soi, le sport, quel est le lien avec tout ce que j'ai dit précédemment ? C'est que le sport est un fil d'Ariane de notre politique, qui touche toutes les politiques, de la petite enfance à l'enfance. On fait beaucoup de sport dans les écoles, pour les personnes âgées, pour le bienveillir, faire de l'activité physique, dès la petite enfance, dès 2-3 ans, pour travailler la mobilité, la mobilité fine, après donner le goût de l'effort. parce qu'on est dans une époque où la sédentarité crée de l'obésité et des malades. On dit toujours « vaut mieux prévenir que guérir », mais en France, on préfère guérir que prévenir. Et donc nous on investit beaucoup dans le sport, on est une des villes les plus sportives de France. On va recevoir le prix, les 4 lauriers de villes sportives et actives, on fait partie des 70 communes de France et on est la plus petite à avoir une politique globale sur le sport. Alors on apprend à nager aux gamins, tous les gamins qui rentrent en 6ème savent nager, alors que c'est 1 sur 2 dans le reste de la France, donc 98% des enfants enchemis savent nager. on leur apprend à faire du vélo parce que les mobilités douces pour lutter contre l'usage de la voiture, aujourd'hui c'est fou, il faut apprendre à 20% d'une classe d'âge en CP à faire du vélo parce que les parents ne s'en occupent pas. on développe la vie associative, et puis là on met en place le sport santé sur ordonnance, c'est-à-dire que pour tout un tas de maladies chroniques ou pour lutter contre l'obésité, au lieu de prescrire des médicaments, il faut faire de l'activité physique, c'est le BABA, mais aujourd'hui on en est là. Et donc on le fait avec des partenaires, on encourage les médecins à prescrire des séances de sport, nous on indique à la personne, au patient, quel sport est le plus adapté par rapport à sa pathologie, Parfois il peut y avoir des incompatibilités, douleurs au genou, au dos, enfin bon il y a toute une série de facteurs pour choisir la bonne activité avec des éducateurs spécialisés pour du sport adapté, pour remettre les gens au sport. Et ce qui est dommage c'est qu'en 2024 il y avait les Jeux Olympiques où on avait dit la France va rattraper son retard. on voit qu'avec la crise financière, toutes les promesses ont été oubliées, qu'on est en train de sacrifier le budget du sport, et moi, au contraire, à la ville, je souhaite que tout le monde fasse du sport, et les personnes qui ne peuvent pas payer à leurs gamins la licence sportive, nous on les aide financièrement, alors que l'État vient d'arrêter les aides, et moi je souhaite qu'on se mette au sport, et c'est un projet de société, parce que quand on confie des enfants ou des jeunes, à des éducateurs sportifs, qu'on leur apprend le goût de l'effort, le respect des règles, le respect de soi, le respect des autres. C'est un projet de société et un argent, un euro qu'on investit dans le sport, c'est peut-être 10 euros économisés dans le social et 100 dans la sécurité et la justice. C'est schématique, mais je préfère confier des gamins à des éducateurs spécialisés pour faire de l'activité et du sport et qui s'adonnent à une passion, leur donner un peu du sens à la vie et des valeurs, plutôt que les laisser seuls avec eux-mêmes et à traîner dans la rue. Et ça, c'est quelque chose de super important. Moi, j'y tiens. Et le sport, ce n'est pas qu'une affaire de sportif. Moi, les grands compétiteurs, je suis très content de leur remettre des médailles parce que le maire, on l'appelle pour remettre des médailles. Mais ils n'ont pas besoin de moi. Ils savent faire. [00:43:18] Speaker B: Du sport. C'est des motivés, des. [00:43:20] Speaker C: Passionnés. Et ils ont fait du sport bien avant de me connaître. Ils sont flattés de me rencontrer, mais ils n'ont pas besoin de moi. Par contre, les enfants, les personnes âgées, les gens qui ne font jamais de sport, eux, on doit les aider. Parce que c'est bon pour la santé, mais aussi c'est bon pour la société. Et on est l'un des pays qui consomme le plus de produits contre la déprime. Mais quand on fait une séance de sport, on est bien prêt. Et ça, on est l'un des pays les moins sportifs du monde. Malheureusement, on n'a pas tiré tous les enseignements des Jeux Olympiques. Et à Chauvigny, moi. [00:43:54] Speaker B: Je suis fier d'être dans une ville sportive, et j'essaie d'être un maire sportif, mais je ne suis pas un sportif de haut niveau, malheureusement. Je vous remercie beaucoup d'avoir abordé ce sujet parce que sans être une sportive de haut niveau non plus, c'est un sujet qui me tient également à cœur. Pour ma part, mon sport c'est le rugby et que j'ai découvert sur le tard et tout ce que vous avez évoqué, je le retrouve. Pour moi vraiment, je suis aussi intimement convaincue que le sport est un catalysateur social et vraiment doit être une figure de proue sur beaucoup de ces questions. Et c'est vrai qu'on voit quand même certaines améliorations depuis les Jeux Olympiques. On voit quand même certaines choses se débloquer, notamment dans ma vision très personnelle autour du sport féminin. Mais je suis bien d'accord. [00:44:37] Speaker C: Qu'On. [00:44:37] Speaker B: Peut en faire encore beaucoup plus pour accompagner davantage la pratique du sport et l'encourager surtout. Donc merci beaucoup pour avoir abordé ce sujet. Merci. Maintenant, nous sommes arrivés à la fin de la première partie, de la principale partie de notre entretien, et nous arrivons à la partie qui est dédiée à une activité, à un segment de podcast, et celui que j'ai choisi pour vous aujourd'hui s'appelle « Trial and Error ». Donc essais et erreurs. Et la question que je vais vous poser, c'est est-ce que vous avez un exemple d'un projet ou d'une initiative, quelque chose. [00:45:31] Speaker C: Qui n'a en fait pas fonctionné ? Quelles erreurs ont peut-être été commises en cours de route ? Et le plus important, quelles leçons en ont été tirées ? Alors, des erreurs, c'est très prétentieux, je ne pense pas en avoir beaucoup commises, alors des grosses erreurs, il y a des petites. Par contre, j'ai des déceptions. Mon souhait était de construire pour la fin du mandat une résidence senior, elle n'a pas vu le jour. On avait trouvé le terrain, on avait vidé de ses occupants, c'était ce qui était le plus difficile puisque c'était des commerçants. On a trouvé. [00:46:05] Speaker B: Des partenaires. [00:46:06] Speaker C: Financiers et puis la crise économique, notamment la crise de l'immobilier avec la hausse des taux d'intérêt et puis la fin des dispositifs d'investisseurs type Pinel en France, ce qui dopait un peu le marché de la construction immobilière. Aujourd'hui, ce projet est ralenti comme beaucoup de projets immobiliers. La leçon que j'en ai tirée, c'est qu'il ne faut jamais perdre de temps. Parce que peut-être qu'à un moment donné, j'ai été trop tardé parce que les partenaires, c'était compliqué. En fait, il ne faut jamais perdre de temps. Et quand la situation est bonne, quand c'est chaud, il ne faut pas tergiverser, il faut y aller. Ça s'est joué à pas grand chose, parce qu'à 6 mois près, le projet aurait été lancé comme il faut, mais on a perdu 6 mois par-ci, 3 mois par-là, et à un moment donné, on se retrouve dans une crise, alors qu'un an avant, il n'y avait pas la crise. La vraie leçon, c'est que quand les conditions sont bonnes, quand c'est chaud, il faut y aller. Sinon, on prend le risque d'un retournement de situation, le monde évolue tellement vite. soit dans tous les domaines, dans l'économie, en politique, en géopolitique, tout évolue. Parfois des choses se retournent alors que les conditions étaient bonnes six mois avant. Donc quand c'est bon, il ne faut pas s'attendre à une meilleure situation, il faut y aller. Et puis après, De toute façon, comme tout évolue, quand la situation n'est pas bonne, il faut être un peu patient, ça reviendra. Mais vraiment, c'est ça la leçon, c'est le regret que j'ai, c'est que j'ai perdu du temps pour de bonnes raisons. Et puis bon, il y a de l'expérience qui vient en faisant. Quand on est jeune maire, on ne peut pas tout faire bien du premier coup. Et si j'avais. [00:47:59] Speaker B: Été trop vite, j'aurais sans doute fait des erreurs aussi, ce que j'ai évité. Mais par contre, j'ai raté la bonne fenêtre de tir. Donc, c'est le sens du timing. C'est le conseil que vous donneriez peut-être à. [00:48:11] Speaker C: D'Autres jeunes maires qui seraient un petit peu hésitants sur certains sujets ? Puisque vous dites qu'au contraire, il ne faut quand même pas non plus aller trop vite en besogne. En fait, la question du temps est un sujet en politique. C'est-à-dire que le temps qu'on perd, on ne le récupère jamais. Le temps va trop vite. C'est-à-dire qu'un projet politique, ça prend du temps, et entre le temps de l'élaboration de la réflexion, la consultation, du vote, du financement, et puis après des travaux, parfois il peut y avoir 3, 4 ans, 5 ans, et en fait il faut prendre le temps de faire le bon, donc il faut prendre le temps, donner du temps au temps, et en même temps il ne faut pas perdre de temps, c'est des injonctions contradictoires. Et vraiment, il faut lutter contre le temps perdu inutilement, c'est-à-dire entre deux échéances, ne pas laisser trop de temps pour ne pas perdre de temps inutile, et en même temps il faut aussi réfléchir et ne pas aller trop vite. La réalité c'est que, et c'est valable encore plus en politique, mais c'est en tout cas le conseil de ne pas rater la fenêtre de tir, c'est valable pour tout porteur de projet, Quand c'est chaud, il faut y aller parce que la situation peut se retourner. J'ai vu d'autres projets dans d'autres secteurs, pas forcément d'ailleurs sur Cheminy, qui étaient valables pour X raisons, parce que parfois on a la bureaucratie qui ralentit et on n'y peut rien, mais parfois un projet qui était viable. [00:49:40] Speaker B: Perd sa viabilité en quelques années parce que. [00:49:44] Speaker C: Le contexte juridique, financier, économique évolue. Donc. [00:49:48] Speaker B: Quand c'est bon, quand le train est sur le quai, il ne faut pas le rater. Il faut monter dans le train, très bien. Oui, il faut monter dans le train. [00:49:58] Speaker C: Super. Ma dernière question, c'est une question que nous posons à tous les invités dans notre podcast. Pour vous, qu'est-ce que ça veut dire être une smart city, une ville intelligente ? Alors, pour moi, ce n'est plus une question technologique, parce qu'on voit beaucoup le concept de smart city avec des solutions techniques et technologiques et puis il y en aura de nouvelles technologies je pense avec l'intelligence artificielle il y a plein de choses qui peuvent s'ouvrir. En fait pour une ville et pour une équipe derrière la ville parce que la ville c'est un concept abstrait, la ville c'est un concept géographique à la base. Mais pour les élus et les équipes autour des élus, être smart, ça veut dire être en capacité d'anticiper l'avenir et de ne pas subir l'agenda. Un élu, moi quand je suis arrivé, j'ai subi l'agenda, comme tous les élus, parce que la loi nous impose de faire certaines choses, parce que j'ai subi les projets de mes prédécesseurs, et aujourd'hui j'essaie de me projeter dans le temps, dans l'avant, et de concevoir la ville avec 10 ou 15 ans d'avance. Et donc il faut savoir quels seront les besoins de demain, et puis ensuite il y a des solutions techniques. Mais en fait, l'important c'est de savoir quels seront les besoins et quels seront les besoins de demain. pour ne pas être toujours à la remorque de l'actualité et des injonctions du présent. Et c'est ça la smart city. La smart city, c'est celle qui avait anticipé, qui s'est aménagée en anticipant, en sachant, en ne répondant pas qu'aux injonctions du présent, mais en essayant d'anticiper celles de demain. Et effectivement, moi je vois des territoires sur, par exemple les personnes âgées, ils ont prévu leur résidence senior il y a 15 ans. Moi, mes prédécesseurs avaient prévu un EHPAD, c'était bien, mais ils n'ont pas prévu un habitat adapté aux personnes âgées. Et c'est un reproche que je leur fais, parce que 95% des maires ne l'ont pas fait. Mais ceux qui l'ont fait, ils ne sont pas à la remorque, ils ne sont pas que moi en essayant de me battre, alors que le contexte n'est pas favorable, parce qu'il y a 5, 10 ou 15 ans, construire ce genre d'établissement était plus facile qu'aujourd'hui. Et donc là aujourd'hui on doit déployer une énergie deux fois plus importante que ceux qui ont eu cette idée là au départ. Donc il faut être en capacité d'innover. Il faut aussi croire en ces idées. Parce qu'il y a toujours des gens qui vont nous dire c'est pas possible, c'est une mauvaise idée, on peut pas, on n'a pas le droit. On m'a toujours dit quand j'avais une idée qui me semblait un peu audacieuse que c'était pas possible. Le c'est pas possible pour moi n'est pas entendable. Tout est possible dans la vie. Après, il y a des choses qui ne sont pas légales, pas souhaitables, qui sont très chères, qui vont prendre beaucoup de temps et si on le fait, on ne va pas pouvoir faire autre chose. Donc ça, c'est des réponses qu'on peut entendre. Mais en soi, techniquement, quasiment tout est possible aujourd'hui. Mais après, voilà, c'est l'allocation des moyens. Et en fait, souvent, le « c'est pas possible », c'est la phrase de ceux qui ne veulent pas faire. Moi, c'est ce que j'ai retenu. Ça fait six ans et demi que je suis mère, quand on m'a dit ça, le « c'est pas possible », ça attire toujours l'attention. Globalement, tout est possible. Après, c'est peut-être pas souhaitable, c'est de l'opportunité. Tout est débattable, on va dire, mais tout est possible, en tout cas. Et bien souvent, moi, ce que je disais, J'ai fait 11 000 masques en 3 semaines, on m'a dit que ce n'était pas possible au départ. Le deuxième jour, on m'a dit qu'on allait s'approcher. Et à la fin, on les a faits. On était tous fiers de nous. Mais c'est pareil, quand j'ai lancé le défi 1000 arbres aujourd'hui, je voulais me planter 1000 arbres en 6 ans. Donc là, j'arrive au bout de mes 6 ans, j'ai planté 3000 arbres. Mais au départ, mis l'arme me semblait impossible. Et on m'avait dit que c'était impossible. Et finalement, parce qu'on se dépasse, parce que l'humain il est comme ça, quand on se challenge, on. [00:54:02] Speaker B: Essaie toujours de donner le meilleur de soi-même, de faire mieux, toujours mieux. Quand on fait ça, on se challenge et on arrive à déplacer les montagnes. Donc voilà, c'est un peu ça ma philosophie. [00:54:19] Speaker C: Là-Dessus. Donc la Smart City, si je devais résumer, pour vous ce serait à la fois être une ville qui est capable d'anticiper sur plusieurs années et en même temps qui cherche à se dépasser continuellement. Oui, avec toujours, ça c'est mon mantra, d'impliquer les gens. Parce qu'en fait, si c'est que de la techno, ça ne fonctionne pas. La smart city, c'est certes des outils techniques, on ne va pas se mentir, des applis, de l'IA, tout ça, il y aura plein de nouvelles choses qu'on ne connaît pas encore aujourd'hui, mais couplées à des vrais gens dans la vraie vie. Et si on arrive à faire les deux, que ça facilite les choses pour s'impliquer et garantir un projet de ville, la communauté au sens le plus noble possible, là on est smart. Et donc si on coupe la salle. [00:55:10] Speaker B: L'Anticipation des enjeux d'avenir, parce qu'on n'est pas à la remorque de l'actualité du moment, on est serein et on est paisible, et c'est ça une smarticie, c'est qu'on a pensé l'avenir plutôt que le subir. Je pense que ce sont des très belles paroles sur. [00:55:25] Speaker C: Lesquelles finir cet épisode. Donc, je. [00:55:28] Speaker B: Se remercie beaucoup, M. le maire, de nous avoir accordé de votre temps et d'avoir partagé votre expérience et les projets de la ville de Chauvigny-Saint-Sauveur avec nous. Merci beaucoup. Merci beaucoup. C'était une belle discussion. Merci à tous nos auditeurs. N'oubliez pas que vous pouvez toujours. [00:55:42] Speaker A: Créer un compte gratuit sur bubbles-smartcities.eu pour en savoir plus sur les projets, les solutions et les mises en œuvre des villes innovantes et durables partout en Europe et dans le monde. Merci beaucoup à tous. Thank you all for listening. I'll see you at the next stop on the journey to a better urban life.

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